Depuis ces 50 dernières années, les neurosciences ont accumulé un volume extraordinaire de connaissances sur le fonctionnement de notre cerveau. Progressivement, ces découvertes permettent de comprendre et d’améliorer le fonctionnement de notre processeur intérieur car c’est uniquement grâce à lui que nous percevons et agissons sur le monde.

Par conséquent, établir un lien entre les neurosciences et le chiffre d’affaires d’une entreprise n’a rien de superflu. Certains dirigeants comme Elon Musk l’ont d’ailleurs très bien compris. En se passionnant pour le fonctionnement de leur cerveau, ces dirigeants 2.0 utilisent tous 4 effets de levier pour booster leur business.

Premier levier : élargir la perception de votre business

Pour comprendre à quel point la réussite d’une entreprise est dépendante de notre processeur intérieur (notre cerveau), il suffit de porter son attention sur le résultat de deux études :

  • 82 % de la mortalité des PME est due à des décisions administratives ou stratégiques inadéquates et à un manque de compétences ou d’expérience du dirigeant (1) .
  • Nous percevons entre 7 et 10 % de la réalité (2). 

C’est un fait : le dirigeant ne perçoit qu’une partie de la réalité de son business.

Pour augmenter cette proportion, les entrepreneurs 2.0 ont compris que leurs choix stratégiques étaient, en très grande proportion, biaisés en raison du fonctionnement propre de leur cerveau. De ce fait, ils ont mis en place un écosystème permettant d’augmenter la finesse de leur perception. Cet écosystème comporte des personnes et des données.

L’objectif de cet écosystème est d’obtenir la vision la plus précise d’un marché, ses tendances et la connaissance des clients qui le composent. Grâce à lui, le dirigeant se met sans difficulté dans la peau du prospect, du client, du fournisseur, du distributeur, des salariés de l’entreprise et des concurrents. Si votre écosystème ne vous permet pas de vous mettre dans la peau de tous ces acteurs alors c’est qu’il est incomplet.

Certains pourraient prendre cette démarche pour du benchmark mais c’est en fait bien plus puissant que cela. Une étude de marché intervient, en effet, pour un besoin précis dans une période limitée. L’utilisation d’un écosystème de personnes et de données constitue, quant à lui, une organisation quotidienne du chef d’entreprise. Ainsi, les dirigeants 2.0 passent leur temps à augmenter la perception de leur business et c’est grâce à cela qu’ils deviennent, ensuite, visionnaires.

Deuxième levier : augmenter votre intelligence émotionnelle

Même si vous êtes autoentrepreneur, vous n’êtes jamais seul. Entreprendre, c’est travailler avec une multitude d’acteurs. Ainsi, comprendre en quelques instants comment fonctionne le cerveau de la personne en face de vous permet d’établir une relation la plus efficace possible.

Les entrepreneurs 2.0 ont développé cette capacité à interpréter rapidement l’autre et à s’adapter pour mieux communiquer. Une étude réalisée par l’université de Stanford aux États-Unis a suivi la destinée de 45 enfants dont le QI avait été évalué au préalable ainsi que leur intelligence émotionnelle. 40 ans plus tard, les personnes ayant réussi brillamment en tant que dirigeants d’entreprise n’étaient pas celles au QI le plus élevé mais plutôt celles disposant de l’intelligence émotionnelle la plus efficace.

Le travail issu de différentes études en neurosciences permet aujourd’hui d’améliorer cette capacité intrinsèque afin de devenir plus efficace dans son rapport avec les autres et par conséquent de faire grossir son réseau, pièce maitresse de la réussite d’une entreprise.

Troisième levier : être écologique avec votre cerveau 

Les entrepreneurs 2.0 ont mis à profit 4 découvertes issues des neurosciences :

Première découverte : le cerveau est essentiellement un organe prédictif et non réactif.

Ainsi, être écologique avec le fonctionnement de son cerveau consiste à organiser ses journées, ses semaines, ses années en fonction de son but essentiel. Toutes sollicitations quotidiennes qui écartent l’entrepreneur 2.0 de son objectif est déclinée. En conséquence, ces personnes passent 80 % de leur journée à dire « non » et 20 % à dire « oui » à des actions ou sollicitations contribuant directement à la réussite de leur projet.

Deuxième découverte

Alors que la partie consciente du cerveau traite en moyenne 10 informations par seconde, la partie inconsciente en traite 10000 par seconde soit 1000 fois plus. Ainsi, ces entrepreneurs cultivent cette capacité à venir puiser dans cette partie inconsciente dans laquelle se trouve tout leur potentiel. Pour cela, ils pratiquent volontairement des activités permettant d’être dans un état modifié de conscience : Bill Gates avec ses promenades en forêt seul, Elon Musk et Jeff Bezos avec de la méditation plusieurs fois par jour quelques minutes. 

Troisième découverte

Le cerveau gère la motivation avec l’équation suivante :

Motivation = Récompense à court terme (moins de 24 h)

Ainsi, bien que les business plans soient conçus sur plusieurs années, ces entrepreneurs 2.0 savent que s’ils veulent tenir sur la durée, ils vont devoir être encore une fois écologiques avec le fonctionnement de leur cerveau concernant la motivation.

Ainsi, ils associent, chaque jour, un plaisir libérateur de dopamine à la réalisation d’une action essentielle contribuant à l’atteinte de leur but essentiel. Voir à 5 ans ou 10 ans, c’est très bien mais c’est insuffisant pour tenir dans la durée en raison du fonctionnement à très court terme du cerveau concernant la motivation. Ces personnes le savent et prennent soin de leur motivation comme d’une ressource essentielle pour réaliser leurs rêves et leurs projets.

Quatrième découverte : le cerveau s’épuise à zapper.

Chaque interruption de notre concentration par une notification oblige le cerveau à s’arrêter puis recommencer. Ce fonctionnement est extrêmement énergivore et vous rend beaucoup moins efficace. Vous ne verrez jamais un entrepreneur 2.0 être pris en otage par ses notifications. Au contraire, ce dernier dispose d’une attention et d’une concentration supérieure à la moyenne car il a adapté son environnement au fonctionnement de son cerveau. Ainsi, il s’aménage des plages horaires pendant lesquelles il accepte d’aller sur son smartphone pour consulter ses mails, ses notifications, ses appels et non d’être dérangé à chaque notification toutes les minutes.

Quatrième levier : contourner l’irrationalité 

Les entrepreneurs 2.0 savent que nos choix sont irrationnels et cette irrationalité est totalement prévisible ! Il existe notamment tous les raccourcis de la pensée que prend le cerveau pour dépenser moins d’énergie. Ces biais cognitifs sont à l’origine de millions d’euros de pertes chaque jour dans le monde. En voici quelques exemples :

Le biais d’optimisme : «celà va marcher » ou «celà va passer».

Le biais de confirmation : faire des tests juste pour montrer que celà marche en oubliant ceux qui peuvent montrer que celà peut aussi ne pas marcher (l’inverse est aussi vrai) !

Le biais de groupe : conduit les participants à taire leurs doutes

Les biais d’intérêts : poussent chacun à aller vers son avantage ou dans le sens du manager dont il dépend !

Les biais de contexte : observez ce qu’il se passe dans ce contexte de crise sanitaire…

Sur les 200 raccourcis que le cerveau prend, 70 seraient actifs dans la vie quotidienne et une vingtaine seraient susceptibles d’affecter la décision d’un CEO.

Les entrepreneurs 2.0 conscients que leur jugement est irrationnel confrontent systématiquement leur pensée aux biais potentiels auxquels ils peuvent être soumis. Cela permet d’éviter de multiples erreurs à plusieurs millions d’euros….

Il suffit de quelques mois de rigueur et de répétitions pour intégrer dans votre quotidien de dirigeant ces 4 effets de levier. Cela fera ensuite partie de votre ADN d’entrepreneur 2.0 et le meilleur des indicateurs sera votre chiffre d’affaires !

Si vous souhaitez, vous aussi, vous reprogrammer en utilisant ces 4 leviers, rejoignez le Cercle des Champions !

CLIQUEZ ICI pour prendre un RDV téléphonique

Références :

(1) Julien 2000

(2) Paul Watzlawick, La réalité de la réalité, Éditions du Seuil, 1978, 252p