Le mot « Burn Out » est apparu dans la littérature anglo-saxonne dans les années 60 et, à l’époque, des travaux ont même été lancés afin de montrer que ce phénomène n’était pas transitoire !
Effectivement en 2022, le burn out s’est confortablement installé dans tous les pays industrialisés. Pour la France, les chiffres (1) parlent d’eux même, jugez plutôt :
- 2,5 millions de salariés sont en état de burn out sévère soit 34% des salariés.
- 44% des managers sont en détresse psychologique et près de 4 managers sur 10 sont victimes d’un burn out sévère.
Les conséquences de cette détresse physique et psychologique marquent profondément la vie familiale, sociale et professionnelle de la personne concernée.
L’objectif de cet article est que vous ayez des réflexes essentiels pour pouvoir éviter le burn out.
Avant de commencer à le lire, je vous conseille de remplir le questionnaire « Copenhagen Burnout Inventory » mis au point au Danemark pour l’institut national de la santé au travail en 2005 qui mesure en 18 questions l’exposition au risque d’épuisement personnel, professionnel et relationnel. Chaque réponse vous donne un nombre de points. Additionnez-les pour connaitre votre situation face au risque d’épuisement (2).
Le burn out : ça ressemble à quoi ?
Avant de savoir comment éviter le burn out, je vous propose d’apprendre à reconnaître les signaux annonciateurs. Voici donc un tableau assez exhaustif !
Votre travail occupe toutes vos journées, même souvent le week-end et parfois même vos nuits, votre motivation est en berne, vous vous sentez sous pression perpétuelle, vous avez du mal à vous lever le matin, vous vous sentez fragile émotionnellement, vous vous sentez seul(e), vous n’avez plus trop faim ou même plus le temps de manger, les maux de têtes vous prennent la tête tout comme vos douleurs au ventre et vos insomnies et le questionnaire que vous venez de remplir avec ses 18 questions vous alerte, il est temps de vous rapprocher de votre médecin traitant.
Le problème du burn out
Le problème du « burn-out » c’est que 2 personnes concernées sur 3 le sous-estiment et se disent : « je n’ai pas le temps, ça va passer, c’est normal vu les enjeux qui me sont confiés… »
Malheureusement, toutes ces réflexions et pensées sont produites par le fonctionnement conscient de votre cerveau. Peut-être que vous vous posez la question en quoi est-ce problématique que le fonctionnement conscient ait de telles pensées ? C’est très simple ! Le fonctionnement conscient de votre cerveau représente environ 10 % de l’activité totale de votre activité cérébrale ce qui veut dire que les 90 % restants vous ne les maitrisez pas ! C’est un peu comme toutes ces tâches masquées que l’on ne voit pas lorsqu’on téléphone avec son smartphone alors que plusieurs applications fonctionnement ainsi que la géolocalisation. Il faut savoir que le fonctionnement inconscient de votre cerveau (90 % de son activité) a toujours une intention positive pour vous donc si vous allez trop loin, les 90 %, vont prendre les choses en mains et c’est ainsi que certaines personnes ayant fait l‘autruche sur leur état n’arrivent plus un beau jour à se lever de leur lit comme si elles avaient deux enclumes attachées à chaque pied. Et là, tout s’arrête même si elles veulent continuer car les 90 % « disent » STOP. Et vous le savez depuis l’école primaire, 90 % c’est plus grand que 10 % !
Qui est le responsable du burn out ?
Le seul et unique responsable du burn out est le STRESS (3).
Sachez tout d’abord qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais stress contrairement à ce que l’on peut lire ou entendre, il y en a juste un ! Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, le stress est bénéfique et même indispensable à notre survie. Il représente toute une organisation interne pilotée par le cerveau pour nous mettre en actions et rester en vie !
Donc, imaginez, quelques instants, le stress comme une quantité de quelque chose dont le niveau est suivi par un curseur. Lorsque le curseur est bas, le stress est inexistant. Vous êtes en phase d’inactivité ou de relaxation. Puis, montez un peu le curseur et la machine va se déclencher. Si vous le montez encore plus haut, vous atteindrez le niveau optimum pour être efficace et performant face à l’évènement qui vous cause du stress. En effet, le stress c’est tout un processus mis en place pour répondre à une contrainte qui se déroule ici et maintenant. Lorsqu’on parle de stress en pensant à quelque chose qui peut arriver, ce n’est pas du stress c’est de l’anxiété et ce n’est pas la même machine.
Continuons donc encore à manipuler ce curseur du stress. Dépassons maintenant ce niveau optimum et allons encore plus haut. Nous arrivons alors très vite dans la zone rouge. Bienvenue dans cette zone d’épuisement, d’anxiété, de colère, et de burn out si vous continuez encore à monter.
Donc quelle que soit la source du stress, une personne peut être en burn out. Par conséquent, il est donc faux de penser que seulement des personnes salariées peuvent connaître cette détresse psychologique et physique. En revanche, les propriétaires-dirigeants ont une probabilité plus forte de connaître un burn out en raison du fort taux d’engagement personnel et professionnel qu’ils ont dans leur entreprise.
Les responsables d’un stress pathologique dans votre vie
Maintenant que vous savez que c’est un stress trop intense et trop prolongé qui provoque un burn out, la phase suivante est de comprendre quels en sont les protagonistes.
Vous êtes perfectionniste (4), vous considérez que les objectifs sont inatteignables, les conflits humains font votre quotidien, les délais sont impossibles à tenir, la stratégie déployée est inefficace, votre charge mentale déborde, ne cherchez plus, vous avez trouvé les responsables !
Vous êtes en stress permanent sans une solution pour faire baisser le niveau pour calmer votre cerveau et du coup faire une pause à votre corps.
De façon plus générale, au plus il existe un écart entre ce que vous aspirez à être et ce que vous devez faire, au plus vite vous vous rapprochez du burn-out (5)
Les points clés pour éviter le burn out
Les points clés pour éviter cette zone rouge repose sur :
1. Une réorganisation de votre quotidien pour baisser votre charge mentale et reprendre de la motivation
2. Une compréhension de l’écart entre ce que vous aspirez à être et ce que vous devez faire pour ensuite faire en sorte de diminuer cet écart.
3. Apprendre à faire baisser votre niveau de stress
Premier outil pratique issu des neurosciences : vous allez faire en sorte que votre cerveau associe un état de relaxation à une image. Cette image servira par la suite de déclencheur pour faire baisser votre niveau de stress.
Vous pouvez tester cette technique grâce à une vidéo que je vous présente sur ma chaine Youtube : CLIQUEZ ICI. Pensez à vous abonner car de nouvelles vidéos sur ce sujet vont bien être mises en ligne. Si vous êtes plutôt podcast, vous pouvez découvrir cette technique dans le podcast que j’ai réalisé sur le stress.
4. Apprendre à vous reposer en faisant des pauses « respiration » 2 à 3 fois par jour 5 minutes et aussi en apprenant à mieux dormir
Deuxième outil pratique issu des neurosciences : vous allez apprendre tout avec les deux podcasts :
- Comment mieux dormir grâce à votre cerveau :
CLIQUEZ ICI - Comment vous débarrasser de votre fatigue :
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5. Apprendre à utiliser tout votre potentiel sans vous diriger tout droit vers l’épuisement.
Je terminerai cet article par le célèbre adage : « mieux vaut prévenir que guérir ».
Si vous souhaitez aller plus loin, jetez un œil sur le programme JUMP@ qui permet à des centaines de personnes chaque année de développer tout leur potentiel tout en prenant soin de leur santé : CLIQUEZ ICI
- RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
(1) Sondage Empreinte humaine – Mars 2022
(2) Ce test ne remplace, en aucun cas, le diagnostic ou l’avis médical d’un professionnel de santé.
(3) Freudenberger, 1974
(4) Côté, Edwards et Benoit – 2005
(5) Maslach et Leiter – 1997
