COMMENT MIEUX GÉRER L'ECHEC ?
« Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends » écrivait Nelson Mandela.
Je dois vous avouer que cette citation m’a toujours inspiré sans pour autant m’empêcher d’avoir peur de l’échec et même de ruminer certains de mes échecs les plus cuisants. Et je peux vous dire que j’en ai collectionné quelques-uns ! D’ailleurs, je pense ne pas être seul dans ce cas-là. Si vous vous sentez concerné(e), prenez donc 3 minutes pour lire cet article jusqu’au bout, vous allez apprendre des choses que l’on apprend nulle part ailleurs !
Qu’est-ce qui fait que nous ne sommes pas égaux dans notre comportement face à l’échec ?
La réponse est à trouver dans le câblage de notre cerveau !
Dommage que l’on n’apprenne pas à l’école comment fonctionne notre cerveau face à l’échec. Et surtout, comment se reprogrammer si son cerveau est mal câblé. Cela donnerait l’occasion de générer de très belles histoires de vies !
Tout d’abord, j’ai le regret de vous informer que même si vous répétez, tel un mantra, la citation de Nelson Mandela toute la journée, vous éliminerez tout au plus quelques instants de déception vis-à-vis de vos échecs.
Vous n’obtiendrez pas forcément une révolution de votre mode de pensées et votre mode de fonctionnement vis-à-vis de l’échec. Pour changer votre rapport à l’échec, il faut aller faire une visite à l’intérieur du centre névralgique de toutes vos pensées et émotions : votre cerveau !
A force d’étudier, grâce aux neurosciences, le cerveau de ceux et celles qui réussissent et par conséquent qui ont un rapport à l’échec semblable à celui de Nelson Mandela, il en ressort certaines informations. Ces quelques informations que l’on peut utiliser à bon escient, consciemment, pour que cette révolution puisse s’opérer. J’en suis une preuve vivante !
Le traitement de l’échec, se divise en deux parties dans le cerveau : la peur d’un échec à venir et la rumination de l’échec passé.
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La peur de l’échec à venir
Certaines personnes ont peur de l’échec avant même d’avoir commencé à entreprendre quoi que ce soit. Pourtant, l’échec fait partie de notre vie que l’on veuille ou non. Au-delà de cette évidence, il est intéressant de constater que ceux et celles qui n’ont pas peur de l’échec à venir ont quelque chose en commun. La capacité de leur cerveau à transformer la projection du futur en un évènement agréable et motivant tout en se débarrassant des pensées négatives liées à un éventuel échec.
Une chose est sûre : la peur de l’échec conduit à l’échec !
Comment donc transformer cette peur en motivation ?
Quand il y a peur, votre cerveau vous sert une pensée qui FAIT peur.
Cette pensée est systématiquement identifiable par une image (image fixe ou film).
Faites le test si vous êtes dans ce cas.
Pour cela, faites lire ce qui suit (les consignes) par un ami car vous allez fermer les yeux !
Fermez les yeux, pensez à votre peur de l’échec et là vous verrez apparaitre une image. Certains me disent, parfois à ce stade, je ne vois rien : c’est noir ! Et je réponds systématiquement : « c’est ni plus ni moins une image faite que de noir ! ».
Chose intéressante à savoir à ce stade, vous avez la possibilité de reprogrammer votre façon de fonctionner. Et cela en entrainant votre cerveau à vous servir d’autres images donc d’autres pensées !
Pour ceux et celles qui ont peur de l’échec à venir, l’image que votre cerveau vous a servi en fermant les yeux est sûrement une image qui vous fait peur. Du coup, de cette image nait toujours, dans le cerveau, une émotion (la peur) et la suite de tout cela c’est ce que vous connaissez dans votre vie.
Pour changer cela, voilà l’astuce :
- Éloignez par la pensée cette image jusqu’à qu’elle devienne toute petite. Si vous n’y arrivez pas, considérez cette image comme une fenêtre sur le bureau de votre ordinateur. Alors mettez là, par la pensée, en bas à droite ou en bas à gauche. Toutes ces consignes ont pour objectif que vous trouviez ce qui vous correspond (c’est-à-dire si vous vous sentez mieux, tout simplement). Si une des consignes ne marchent pas chez vous, oubliez là !
- Ensuite autre transformation qui peut vous aider à entrainer votre cerveau : mettez un cadre autour de l’image (noir, blanc ou coloré). Si vous vous sentez mieux, gardez cette transformation.
- Vous pouvez aussi essayer en plus de passer cette image en noir et blanc si ce n’est pas déjà fait. Si vous vous sentez mieux, alors gardez encore une fois cette transformation sinon oubliez cette consigne !
- A ce stade, vous pouvez maintenant réduire l’image en la mettant le plus loin possible vers l’horizon ou en bas de votre écran d’ordinateur jusqu’à qu’elle devienne plus qu’un tout petit point.
- De ce point maintenant, faites apparaitre une image colorée dans laquelle vous vous voyez en train de réussir avec pleins d’émotions positives liées à votre réussite. Mettez-y de la lumière si vous vous sentez encore mieux. Rajoutez-y une musique, un bruit ou quoi que ce soit d’autre qui vous motive et vous rend d’habitude inarrêtable en l’entendant.
- Rapprochez cette image (photo ou film) jusqu’à que cette image soit immense (mais confortable) et très proche de vous. Comme si vous la regardiez sur un écran de cinéma à 180 °.
- Rouvrez les yeux
- Refermez les yeux
- Mettez un écran blanc par la pensée sans aucune image
- Puis refaites tout cela encore une fois, puis encore une fois en séparant, par la pensée, ces deux autres entrainements par un écran blanc !
Voilà, maintenant, repensez à votre peur de l’échec et vous devriez vous sentir beaucoup mieux !
Vous venez d’entrainer votre cerveau à prendre un nouveau chemin…neuronal !
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La rumination de l’échec passé
Un(e) champion(ne) se caractérise non pas par sa capacité à gagner systématiquement (cela n’existe pas) mais très certainement par sa force à se relever après un échec.
D’où vient cette capacité à passer par-dessus un échec pour en faire une marche ? Encore une fois, l’explication se trouve dans le câblage de notre cerveau !
Voilà comment fonctionne le cerveau d’un(e) champion(ne). Quand vous demandez à un(e) sportif(ve) de haut niveau de se remémorer sa dernière défaite, il/elle vous dira très certainement que cette image qui arrive est petite, loin, en noir et blanc et qu’elle n’a plus d’impact émotionnel.
Vous voyez où je veux en venir ?
Le cerveau a appris, par lui-même, à minimiser l’impact de l’échec en modifiant la valeur du souvenir. Et comment modifier la valeur du souvenir ? En modifiant, encore une fois, l’image (photo ou film) qui est associée quand on y pense.
Par conséquent, si vous avez du mal à digérer un échec, faites vous-même ces transformations d’images pour entrainer votre cerveau à diminuer l’impact émotionnel. Vous constaterez qu’en fermant les yeux et qu’en repensant à cet échec mal digéré, votre cerveau va vous servir une image qui est beaucoup trop grande par rapport à vous, beaucoup trop proche de votre visage, qu’il y a quelque chose qui rend cette image inconfortable. Du coup, faites le même type d’entrainement que vous venez de découvrir.
- Éloignez (par la pensée) tout de suite cette image de votre visage
- Diminuer sa taille jusqu’à ce qu’elle devienne toute petite
- Rajoutez-y un cadre
- Passez-la en noir et blanc si ce n’est pas déjà fait
- Puis diminuez la jusqu’à qu’elle soit devenue un tout petit point se perdant dans un arrière-plan que vous choisirez comme bon vous semble tant que vous le trouviez beau !
Vous avez sûrement compris que toutes ces consignes sont exhaustives. Vous devez garder uniquement celles qui marchent sur vous et sur votre cerveau. Rappelez-vous que ce qui marche vous permet de vous sentir mieux !
Encore une fois, vous venez de faire consciemment le travail qu’un(e) champion(ne) fait sans s’en apercevoir !
Et si vous avez encore quelques minutes devant vous, je vous conseille de regarder la vidéo que j’ai faite avec Camille Lacourt, quintuple champion du monde de natation et un des sportifs préférés des français. Vous y apprendrez encore plein d’astuces venant d’un très grand champion !
CLIQUEZ ICI pour regarder la vidéo avec Camille Lacourt sur la gestion de l’échec
Bonne reprogrammation !